Seat Tarraco, un Ateca aux stéroïdes

Grand frère de l’Ateca, le Tarraco en reprend les principaux gimmicks et les mêmes organes mécaniques histoire de capitaliser sur sa popularité et sa carrière à succès. Son grand gabarit et sa meilleure habitabilité devraient attirer une nouvelle clientèle dans les showrooms de Seat.

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Telle un jeu de poupées russes, l’offre de SUV Seat s’est rapidement étoffée tant par le bas que vers le haut dans une sorte d’homogénéité et de continuité stylistique. Après le petit Arona, c’est au tour du Tarraco de coiffer une gamme qui a finalement remarquablement réussi à rattraper son retard dans le marché du SUV, segment le plus en vogue actuellement. Et justement, le design est pour beaucoup dans cette réussite, la firme ibérique ayant choisi de crayonner ses modèles de façon à faire l’unanimité et plaire naturellement si ce n’est massivement. Du coup et pour enfanter le Tarraco, les designers de Seat ne sont pas allés par quatre chemins, reprenant les principaux codes stylistiques actuels de la marque.

Un air de famille

Résultat : le Tarraco s’assimile immédiatement à une Seat et plutôt à un Ateca au format XXL. Les deux frangins partagent plusieurs gimmicks et notamment une calandre hexagonale, une signature lumineuse anguleuse des projecteurs avant, ainsi qu’un profil à forte ressemblance, comme le montrent la forme du vitrage latéral et les nervures droites qui traversent les flancs. Seul le traitement de la partie arrière diffère un peu avec la présence d’un bandeau lumineux reliant les deux blocs de feux, au demeurant, un effet de style très à la mode. Un brin sportive, la finition FR est reconnaissable par ses jantes de 20 pouces et son imposant becquet de toit. Avec une longueur atteignant les 4,73 mètres, le Tarraco se donne surtout plus de prétentions familiales au point de pouvoir accueillir jusqu’à 7 places à bord, via une troisième rangée (en option). À défaut et dans la configuration actuelle proposée par l’importateur (CAC), il met en avant son gigantesque coffre qui affiche un volume de 760 litres !

Plus grand, plus accueillant

En même temps et logiquement, l’habitacle est spacieux et en tout cas plus généreux que celui d’un Ateca. Par rapport à ce dernier, les éléments du mobilier diffèrent à l’exception de quelques commandes au niveau du poste de conduite (éclairage, climatisation). Comme les autres Seat (et modèles du groupe Volkswagen), la qualité de présentation est soignée et l’équipement à la page. Selon les différentes finitions disponibles, le Tarraco a de quoi satisfaire les exigences du moment. Sellerie cuir, sièges chauffant, toit ouvrant, clim’ à trois zones, cockpit digital, écran multimédia de 9,2’’, hayon à ouverture mains-libres, chargeur de smartphone à induction, régulateur de vitesse adaptatif et même freinage d’urgence autonome en ville figurent, entre autres, sur sa liste d’équipements. La finition FR joue la surenchère avec une touche sportive en offrant des sièges baquets à habillage en Alcantara, des caméras de stationnement à 360°, ainsi qu’une sono signée Beats à 400 W via 9 haut-parleurs et un caisson de basse.

Le diesel, sinon rien !

En bon baroudeur civilisé qu’il est, le Tarraco fait l’impasse sur la transmission intégrale, du moins pour ce qui est de la version importée. Celle-ci s’anime du valeureux 2.0 l TDI de 150 chevaux, un diesel bien connu, tant pour son couple généreux (360 Nm) que pour sa sobriété, puisqu’il ne consomme que 5,4 l/100 km en cycle mixte. En outre, ce bloc est adossé à l’excellente boite automatique DSG à 7 vitesses, elle-même associée à la fonction Auto Hold du frein de parking électrique. Un «plus» qui repose le conducteur à chaque arrêt au feu rouge. Plus globalement, le choix du TDI comme unique version, ne devrait que séduire une clientèle marocaine ne jurant toujours que par le gazole. Enfin et avec un prix débutant sous la barre des 370.000 DH, cette même clientèle devrait surtout voir dans le Tarraco l’engin idéal pour troquer son Ateca (ou sa Leon), tout en restant membre de la famille Seat.