Renault Megane E-Tech : Electrique et voyageuse !
Pour nous prouver sa capacité à voyager sans avoir à s’arrêter pour être rechargée, la Megane E-Tech nous a été confiée pour un voyage de presse dans la Ville Ocre, depuis Casablanca. Compte-rendu d’un test-drive révélateur de talents et de vérités, dont une belle autonomie que peut mettre en avant cette Renault de la nouvelle vague.
DNES à Marrakech,
Jalil Bennani
Commercialisée durant le deuxième trimestre 2024, la Megane E-Tech arrive sur le marché encore balbutiant de la voiture électrique (VE), alors même que l’offre en la matière ne cesse de se diversifier. Derrière les hésitations des acheteurs de VE (tous labels et modèles confondus) se dresse un frein psychologique ou le flou d’une équation incluant : la peur de la panne sèche, l’autonomie, les solutions de charge… etc. D’où l’idée de Renault Maroc de nous avoir convié à prendre le large au volant de cette nouveauté pour un séjour dans la Ville Ocre.
Voilà comment nous nous sommes retrouvés tôt un matin de la fin juin, au Palmeraie Country Club, point de ralliement pour mettre le cap sur Marrakech. Sur la demi-douzaine de Megane E-Tech de diverses couleurs qui étaient alignées sur parking, nous jetons notre dévolu sur un exemplaire d’une couleur bleutée. Il s’agit du «Bleu Nocturne», une teinte métallisée du plus bel effet qui fait joliment ressortir le style travaillé et les proportions équilibrées du véhicule. Alors que sa longueur totale atteint tout juste 4,20 m, la Megane E-Tech abrite un coffre e 440 litres et se veut imposante par sa silhouette, disons, «électrisante».
De cette française, on apprécie les grands yeux fins soulignés de LED, la ceinture de caisse haute ou encore, le vitrage latéral rétrécissant au-dessus des passages de roues arrière. Une sacrée chute de reins ! On aime aussi et surtout le traitement de la partie arrière et sa signature lumineuse finement agencée d’un bout à l’autre et ponctuée au centre par le nouveau logo du losange. «Techno», l’unique finition proposée au catalogue marocain de la Renault Megane E-Tech fait que celle-ci repose sur des jantes de 18 pouces, reçoit une dotation complète d’équipement et offre une autonomie de 450 km en cycle mixte WLTP. Honnêtement, nous avions hâte de vérifier cette valeur en abordant un trajet autoroutier d’environ 250 km.
Telle est la distance qui sépare notre point de chute casablancais du Selman, l’une des plus belles adresses de villégiature à Marrakech. Lorsqu’on prend ce volant multifonctions et que l’on jette un œil sur le cockpit numérique, l’indicateur d’autonomie affichait moins de 400 km avec une batterie à 93%. Nos premiers instants à bord nous laissent apprécier l’ergonomie du poste de conduite, une bonne qualité perçue et la richesse de l’équipement. Clim’ auto bizone, chargeur à induction, écran multimédia 9’’ à réplication smartphone, radar à 360° et caméra de recul et même rétroviseur intérieur à caméra… etc équipent la finition Techno, en plus de 21 aides à la conduite, dont un régulateur de vitesses adaptatif, le freinage d’urgence autonome ou encore, l’aide active au maintien dans la voie.
Bref, cette auto est à la page et s’avère capable de voyager. Sur l’autoroute Casablanca-Marrakech, l’engin fait preuve d’un très bon comportement, servi par de bonnes suspensions et un centre de gravité bas. À ce dernier point, contribue grandement la disposition de la batterie (entre les deux essieux) mais aussi la forme de celle-ci et notamment sa faible hauteur de 11 cm. À l’inverse d’une voiture thermique (essence ou diesel), une voiture électrique consomme peu en ville et bien plus sur autoroute, dès lors qu’on roule à grande vitesse. Disposant du système Multi-Sense, soit un sélecteur de modes de conduite, le véhicule propose un mode Eco que nous avons activé avant de figé le régulateur sur 115 km/h.
On aurait titré voyageuse sous pression si notre essai avait tournée à la psychose du fait d’un stress au vu d’une autonomie qui s’effrite à vue d’œil et bien avant d’arriver un bon port. Il n’en a rien été et cette Megane E-Tech nous a même étonné par son autonomie réelle. Après près de 3 heures de roulage, nous voilà arrivés au Selman, avec une bonne surprise sur le cockpit : autonomie restante de 30% et la possibilité de rouler encore sur 115 km ! Voilà donc la preuve que l’on peut voyager en électrique. Sa recharge s’est effectuée durant une partie de la nuit à hauteur de 88%, ce qui était suffisant pour nous rapatrier à la capitale économique. Enfin et avis aux plus sceptiques, sachez que sur une borne publique ordinaire de 22 kW, un branchement durant 1h30 assure jusqu’à 250 km d’autonomie. Intéressant, tout comme le prix revendiqué à savoir, 478.000 DHS (TTC).