Renault Group renoue avec le cash
Le groupe au losange a publié récemment ses résultats financiers relatifs à l’exercice 2022. Un bilan qui confirme un retour aux profits, une amélioration de la performance, puis révèle aussi un carnet de commandes bien garni et à un niveau record, puisque correspondant à 3,5 mois de ventes.
Comme à son accoutumée, Renault Group a publié vers la mi-février son rapport d’activité relatif à l’année écoulée. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le plan stratégique «Renaulution» est en passe d’atteindre ses objectifs. Alors qu’il était déficitaire en 2020 (une première depuis des lustres), puis impacté par de lourdes pertes en 2021 suite à la cession d’AvtoVAZ (le constructeur de Lada) à l’Etat russe, le groupe au losange a retrouvé des couleurs l’an dernier.
Dans le détail et en chiffres, on apprend que le chiffre d’affaires du Groupe s’est établi à 46,4 milliards d’euros (+11,4 % par rapport à 2021), tandis que sa marge opérationnelle a atteint 2,6 milliards d’euros, soit 5,6 % du CA et une amélioration de 1,4 milliard d’euros par rapport à 2021 (+2,8 points). Le free cash-flow opérationnel de l’automobile se chiffre à 2,1 milliards d’euros, soit un record, au même titre que la marge opérationnelle par véhicule.
Derrière ces bons résultats, le succès des modèles Renault, mais aussi ceux de Dacia. Dans la gamme Renault, la Mégane E-Tech a totalisé plus de 33.000 ventes l’an dernier, tandis que le coupé SUV Arkana a frôlé les 86.000 livraisons. Point commun entre ces deux modèles, plus des deux tiers des versions écoulées sont des finitions haut de gamme et donc source d’une meilleure marge et de rentabilité. Quant à la Dacia Spring, lancée vers la mi-2021, elle s’est vendue à 48.820 exemplaires en 2022, ce qui la place au troisième rang des ventes de véhicules électriques à particuliers en Europe. Autre nouveauté Dacia, le Jogger a enregistré près de 57.000 ventes contribuant à la pénétration du groupe sur le marché européen de l’hybride. Il faut d’ailleurs savoir qu’en Europe, les modèles électrifiés de Renault Group représentent près de 40 % de ses ventes. Dans le même sillage, le groupe est parvenu à réduire de 25% son empreinte carbone monde, objectif qu’il s’était fixé entre 2010 et 2022.
L’année 2023 a débuté sous de bons auspices, le groupe annonçant que d’une part, il a clôturé l’année 2022 avec un niveau de stock élevé à l’échelon mondial et plus précisément 480.000 véhicules neufs et que d’autre part, son portefeuille de commandes en Europe a atteint des niveaux records, soit l’équivalent de 3,5 mois de ventes. Renault Group mise sur la montée en puissance des nouveaux modèles déjà lancés (Mégane E-Tech, Austral, Jogger, Spring…), mais aussi sur l’arrivée d’autres nouveautés (Kangoo électrique, Espace hybride, Clio restylée). De quoi multiplier le rictus de satisfaction sur le visage de Luca de Meo, le patron de Renault Group qui est en passe de concrétiser avec succès le plan stratégique «Renaulution», non sans être reconnaissant envers ses équipes et se montrer optimiste pour l’avenir du groupe.
«Je tiens à remercier les équipes pour ces bons résultats. Nous avons confiance en l’avenir du Groupe. La participation exceptionnelle des salariés au plan d’actionnariat en est une illustration qui me rend particulièrement fier. La deuxième phase du plan, “Rénovation”, centrée sur les produits, déjà largement engagée, permettra au Groupe de disposer de sa meilleure gamme de véhicules depuis 30 ans. Les succès de Renault Megane E-Tech Electric, Renault Austral et Dacia Jogger sont les premiers de cette vague. Notre avance dans l’exécution des premiers jalons stratégiques et financiers de Renaulution nous permet dès à présent d’ouvrir le chapitre le plus excitant de notre plan : “Révolution”.»
Luca de Meo, CEO de Renault Group