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Renault 5 : un come-back «Renaulutionnaire»

DNES à Paris, Jalil Bennani

Grande nouveauté de la marque au losange et longuement «teasée» sur les réseaux sociaux, la nouvelle R5 se dévoile enfin. Plus qu’une nouveauté, il s’agit là d’une icône de l’automobile qui fait son come-back. Un revival dans la pure veine néo-rétro, mais avec une orientation ultra-moderne et résolument tournée vers l’avenir, celui de la mobilité 100% électrique. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette nouvelle mouture se donne les moyens de plaire aussi bien à ceux ayant vécu durant les 70s et les 80s, qu’aux jeunes générations ou fans de youngtimers.

Conçue avec amour !

«Quand les équipes font revivre une voiture qui a laissé de si bons souvenirs, elles y mettent beaucoup d’amour». Ces mots sont ceux de Luca de Meo, le CEO de Renault Group et ils donnent clairement une idée sur l’engagement des équipes qui conçu la nouvelle R5. Celles-ci (les équipes), sous la houlette de Gilles Vidal (directeur du design Renault), se sont minutieusement attelées à enfanter la nouvelle R5 en prenant compte de son aïeule mais avec une méthode : réinterpréter à l’aune de l’électrique et du XXIe siècle ces nombreux détails ancrés dans l’imaginaire collectif.

Beaucoup de clins d’œil rétros…

Voilà comment la nouvelle R5 a non seulement le profil général et des blocs de feux évocateurs du modèle originel, mais aussi d’autres détails extérieurs réinterprétés de façon moderne. Ainsi, la grille d’aération du capot des premières R5 a été remplacée par un indicateur de charge dont le graphisme forme le chiffre 5 qui s’allume quand le conducteur s’approche de l’auto. La signature lumineuse a été travaillée dans le détail avec, à l’avant des phares dont le graphisme interne s’assimile à une pupille, et à l’arrière des feux verticaux placés sous une verrine profilée afin d’optimiser l’écoulement d’air. Pour le reste, on note des ailes sculptées au niveau des passages de roues et un jonc de toit subtilement coloré. Le tout, habillé de couleurs pop et renvoyant à une approche «émotionnelle» selon Renault : celle du «rétrofuturisme».

Entre vintage et modernité

Dans l’habitacle, il a également été question d’accentuer l’approche néo-rétro et le résultat est encore plus saisissant. La planche de bord s’habille de matériaux matelassés avec des coutures contrastantes et dans un esprit très vintage. En outre, les quatre aérateurs reprennent le motif spécifique de la signature lumineuse de la face avant. Moderne, le poste de conduite met en scène une double dalle numérique, l’une servant de cockpit, l’autre d’interface multimédia. Jusque-là rien de surprenant… sauf que la R5 des temps modernes intègre les services connectés de Google, propose un avatar interactif répondant au nom de «Reno» et qui, grâce à l’intégration de l’application d’intelligence artificielle Chat GPT, peut répondre de manière conversationnelle et fluide à un vaste champ de questions !

Jusqu’à 400 km d’autonomie

Techniquement, Renault 5 inaugure «AmpR Small», la nouvelle plateforme Ampere destinée aux véhicules électriques du segment B et qui lui autorise des spécifications avantageuses et notamment : un plancher plat, un empattement long (2,54 m), une habitabilité optimisée et un coffre suffisant (326 litres), un centre de gravité abaissé et un poids contenu (moins de 1,5 tonne). Sous son capot, la R5 reçoit un moteur synchrone à rotor bobiné qui sera proposé en trois niveaux de puissance (70 kW/95 ch, 90 kW/120 ch ou 110 kW/150 ch) et alimenté par une batterie de 40 ou 52 kWh, lui conférant une autonomie allant jusqu’à 400 km WLTP. Question charge, la batterie de 52 kWh passera de 10% à 100% en 4h30 sur une borne AC de 11 kW, tandis qu’il faudra une heure de moins pour la batterie de 40 kWh.

Développée en 3 ans seulement

Produite en France, dans l’usine de Douai, la nouvelle R5 est l’aboutissement d’un projet annoncé en 2021 dans le cadre du plan stratégique «Renaulution», dans lequel il est question de «démocratiser la voiture 100% électrique». Après 3 ans de gestation seulement (alors qu’il en fallait 4 habituellement), la nouvelle R5 s’apprête à entamer sa carrière avec un prix de départ annoncé à 25.000 euros et un objectif clairement affiché : devenir la citadine de référence de la transition électrique. Enfin, s’agissant de sa commercialisation au Maroc, elle ne devrait pas intervenir avant 2025. Une chose est sûre : la R5 des temps moderne surfera inévitablement sur le capital sympathie de son ancêtre éponyme et notamment auprès des plus nostalgiques des années 70 et 80. Vous verrez !

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