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L’ultime génération du Ranger vient prouver, s’il le fallait encore, que ce modèle est tout sauf un pick-up cantonné à une vocation utilitaire. Beau, imposant et modernisé sur tous les plans, le nouveau Ranger sublime l’art d’être polyvalent avec cette étiquette de tout-terrain pur et dur, surtout dans sa version sportive et extrême, dite «Raptor».
DNES en Afrique du Sud,
Jalil Bennani
Chez les Américains, l’idée de construire un véhicule sportif en partant d’un pick-up ne date pas d’hier, mais passe généralement par un préparateur. Cependant et de tous les constructeurs présents dans ce segment (pick-up), Ford est le seul ayant réussi à transformer avec brio ses véhicules utilitaires en monstres de performances et notamment en milieu off-road. Ainsi et dans l’ombre de la gamme F-Series, le Ranger et sa déclinaison Raptor évoluent remarquablement à travers une deuxième génération que nous avons pu découvrir en Afrique du Sud. Un pays où le Ranger se vend comme des petits pains (pas au même prix fort heureusement), puisqu’il est produit localement, dans l’usine de Silverton. Un territoire éblouissant par sa nature, encore à l’état sauvage dans certaines contrées et dans lequel le Ranger sait se jouer de tous les terrains. Au tout premier contact avec ce véhicule, il impressionne ! Il faut dire qu’avec une longueur de 5,8 m, une largeur de 2,20 m et une hauteur mesurée à 1,92 m, ce colosse force le respect.
Un gabarit qui en jette !
Esthétiquement, le Ranger conserve son allure générale, mais soigne ses contours en adoptant des lignes encore plus droites et un brin musclées. C’est notamment le cas de sa version Raptor qui reprend à son compte quelques gimmicks du F-150. Outre un capot haut et droit, on retrouve notamment une face avant massive marquée par une imposante calandre verticale sur laquelle s’inscrivent en toutes lettres et en relief le nom de FORD. Les projecteurs à LED affichent une signature lumineuse en «C» (en guise de feux de jour), tandis que le bouclier reçoit une plaque de protection en aluminium. Elargisseurs d’ailes et protections en plastique noir parachèvent le look baroudeur du Ranger Raptor qui dispose aussi de marchepieds thermolaqués intégrés. Un accessoire qui n’est pas de trop pour accéder ou plutôt «grimper» à bord de cet engin dont la garde au sol est rehaussée à 27 cm. À l’arrière, les blocs de feux sont montés verticalement, agrémentant une benne relativement courte (pour un pick-up), mais à grande capacité. En effet et sur cette version Raptor, cette benne s’étend sur 1,54 m de longueur et 1,58 m de largeur pour 53 cm de hauteur. De quoi stocker bien des choses sous un rideau pouvant coulisser électriquement (option), alors que ses bords intègrent des prises 12 V et 220 V. Avez-vous dit «pratique» ?
L’intérieur d’une berline chic
Cette praticité transcende l’habitacle à travers une série de détails et rangements. Des porte-boissons ici et là, un range-lunettes au plafond, une seconde boite à gants, un chargeur à induction, des ports USB et même une prise 220 V… le Ranger brille de commodité. Il a aussi de l’espace à revendre y compris aux places arrière où les passagers ont autant de longueur aux genoux qu’à bord d’une grande routière. À cela, s’ajoute une belle présentation intérieure, plutôt typée sport et magnifiée par des sièges en cuir agrémentés d’Alcantara. Le Ranger sait recevoir et il le fait aussi bien qu’une berline chic, comme le montre ses nombreux équipements de confort. Parmi eux, citons notamment des sièges avant chauffants et ventilés, une installation audio à 10 haut-parleurs signée Bang & Olufsen puis surtout, cet écran de 12’’ qui intègre la plateforme multimédia ultrarapide Sync4 et assure la connectivité Android Auto et Apple CarPlay sans fil. Cette même interface donne également accès aux nouvelles aides à la conduite qu’offre le Ranger et que le conducteur peut configurer à sa guise. Exemple : il peut ainsi choisir une alerte sonore, visuelle ou les deux, voire l’intervention automatique du véhicule pour le franchissement de ligne involontaire ou le freinage autonome d’urgence. Enfin, et sur ce même poste de conduite, on note aussi un levier de vitesses court et une molette rotative qui permet de sélectionner un mode de conduite en fonction de la surface rencontrée.
Un tout-terrain hors du commun
Pas moins de 7 réglages proposées : 3 pour la conduite sur asphalte (Normal ; Sport et Glissant) et 4 pour l’évolution en milieu off-road (Escalade de rochers, Sable, Boue/Fossés et Baja). À cela, s’ajoutent les réglages de la boite (2H propulsion, 4A 4×4 auto, 4H 4×4 gamme haute et 4L 4×4 gamme basse) qui améliorent la motricité en fonction des conditions d’adhérence. Bref, autant de configurations possibles et utiles comme nous avons pu le constater lors de nos différents parcours sud-africain au volant du Ranger. Piste, sable moue, rocaille, terrain abimé… le Ranger passe partout à condition de ne pas brusquer ses roues de 17’’ chaussées de pneus tout-terrain BF Goodrich.
Mécaniquement, le Ranger Raptor est proposé aussi bien en V6 essence (3.0 l EcoBoost de 292 ch) qu’en diesel 2.0 l de 210 ch (disponible au Maroc). Un V6 diesel existe aussi sous le capot de la version intermédiaire «Wildtrack» (voir vidéo) et s’est avéré encore plus plaisant avec ses 240 ch de puissance et son couple de 600 Nm. Dans tous les cas de figure, le Ranger s’emballe à chaque accélération qui gomme littéralement son poids conséquent (plus de 2.4 tonnes). Mieux encore, il est aussi capable de tracter du lourd (jusqu’à 3.400 kg) ouvrant à son propriétaire diverses possibilités de remorquage (remorque ou caravane, van à cheval, jet-ski…). En cela, il peut aussi compter sur des systèmes dédiés au roulage avec une remorque, comme le dispositif «Pro Trailer backup assist» qui gère le guidage de remorque en marche arrière.
Bref, qu’il s’agisse du Ranger ou de sa variante extrême (Raptor), ce véhicule a tout pour faire de chaque escapade une aventure inoubliable. C’est exactement le souvenir qu’il nous a laissé lors de cet essai en Afrique du Sud.
