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Citroën C3 : Relève assurée

DNES en France et en Autriche

Jalil Bennani

Marque automobile en plein renouveau, Citroën aura renouvelé 80% de sa gamme d’ici la fin 2024. Dans ce vent de renouvellement, figure la C3, best-seller absolu de la firme aux chevrons, puisqu’il s’en est vendu plus de 5,6 millions depuis le lancement de ce modèle en 2002 à travers 4 générations. Mieux encore, la dernière d’entre elles, et à elle seule, s’est écoulée à plus d’un million et demi d’exemplaires depuis son lancement en 2016. À partir de là, on comprend aisément que son renouvellement a mobilisé toute la créativité et l’inventivité des designers et ingénieurs de la marque.

Un challenge pour les designers

Or, partir d’une feuille blanche et faire table rase du passé. Voilà un choix cornélien qu’ont dû faire les designers de Citroën pour enfanter la nouvelle C3. Un challenge dans la mesure où leur création vient remplacer un modèle à succès, dont le look rondouillard avait considérablement séduit. De l’aveu même des designers de la C3 que nous avons rencontré à l’ADN (Automotive Design Network), le centre de design des marques françaises de Stellantis situé en banlieue parisiennee, «c’était un véritable challenge de crayonner la remplaçante d’un best-seller devenu la Citroën la plus vendue de tous les temps», dixit Julien Sarreméjean, designer de la nouvelle C3 (voir déclaration dans la vidéo). Selon lui, «la face avant représente 50% de l’attitude de la voiture» et «beaucoup de détails participent au caractère du véhicule, comme le lighting».

Une rupture stylistique

Résultat : cette nouvelle mouture arbore un regard inédit marqué par un capot droit, une calandre verticale habillée d’un motif inspiré des chevrons et flanquée du nouveau logo de Citroën, ainsi que des projecteurs constitués de 3 barrettes à LED. Ce motif, directement extrapolé du concept-car Oli, se retrouve aussi à travers le graphisme interne des feux arrière. Sous cet angle, la C3 fait également preuve de rupture avec le passé, reprenant aussi le bandeau noir à barrettes striées, ainsi que l’emblème de la marque. Selon le même designer, le placement de ce logo dans un ovale ou plutôt «un cocon» vise à renvoyer au confort, notion chère à la marque Citroën. Enfin, et outre un toit biton et quelques détails subtils de personnalisation, l’engin change radicalement de profil, adoptant la silhouette haute d’un SUV, si bien que sa hauteur a progressé de 9,5 cm par rapport à l’ancienne C3 !

Plus d’espace et un cockpit inédit

La longueur, elle, n’évolue que de 2 petits centimètres (à 4,01 m), ce qui n’empêche pas cette française d’améliorer de 10 litres son volume de coffre (310 l) et d’accroitre de 20 mm l’espace dévolu aux jambes des passagers arrière. Offrant un bel espace de vie à bord, l’intérieur a totalement été redessiné. Il en va surtout de la planche de bord qui verse à fond dans l’horizontalité et met en scène un cockpit numérique finement intégré dans sa partie supérieure et offrant presque un affichage tête-haute au conducteur. L’équipement se décline en 2 niveaux dits «You» et «Max», avec d’emblée le radar de recul, la climatisation, le régulateur de vitesse, l’allumage auto des phares à LED, l’interface multimédia pour smartphone ou encore, le système de freinage automatique d’urgence. Le 2nd niveau ajoute notamment l’écran tactile 10,25’’ (avec mirroring et GPS 3D), la caméra de recul, la recharge sans fil, les rétros rabattables électriquement, des vitres arrière surteintées ou encore des jantes en alu 17’’. Bref, la C3 est bel et bien à la page.

Le confort, règle d’or !

Ce qui nous a le plus marqué durant cet essai (mais ce ne serait presque plus une surprise tant il s’agit de l’ADN même de Citroën), c’est le confort global qu’offre la C3. L’auto est confortable à manier au niveau de sa direction et de sa boite manuelle de vitesses, puis surtout remarquablement suspendue, filtrant efficacement les inégalités de la chaussée. Certes, les routes et autoroutes autrichiennes dénotent rarement d’imperfections, mais il faudrait surtout souligner que cette citadine polyvalente réunit tous les ingrédients pour offrir un comportement disons, ouaté. Elle intègre les fameux sièges brevetés «Advanced Comfort», elle repose sur un châssis de nouvelle génération (plateforme «Smart-car») et reçoit des suspensions hydrauliques, spécialité historique de Citroën.

Un moteur convaincant

Sous son capot, cette nouvelle génération de la C3 marque le pas en abandonnant le diesel. En attendant l’arrivée (ultérieurement) d’une version à hybridation légère, elle donne le choix entre deux versions : l’une 100% électrique (la ë-C3) offrant une autonomie de 320 km, l’autre thermique, en l’occurrence le 1.2 l essence (PureTech) Turbo de 100 ch/205 Nm. C’est sur cette motorisation que nous nous sommes focalisés durant cette première prise en main de la C3, sur les routes verdoyantes de la commune de Weiden am See (à une cinquantaine de km de Vienne). Hormis une sonorité bien perceptible à (très) haut régime, ce moteur s’est avéré convaincant par ses qualités, dont sa souplesse et sa disponibilité à bas régime, son côté volontaire et suffisant lorsqu’on sollicite franchement l’accélérateur ou encore, son appétit modéré, avec une consommation mixte étant de 5,6 l/100 km (WLTP). Enfin, la position haute de conduite, parachève un tableau idyllique sur le comportement routier de cette française qui se fera un peu attendre dans nos contrées. Elle est en effet attendue dans les showrooms marocains de Citroën pour le 4ème trimestre 2024 et devrait profiter d’un prix très compétitif dans sa catégorie, comme c’est le cas en France où elle est bien partie pour assurer la relève de sa devancière. On verra bien.

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