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Chery : une vocation plus mondiale que jamais

C’est, vraisemblablement, un avenir radieux qui attend la firme Chery. Ce groupe automobile qui, longtemps après avoir trusté le rang de premier constructeur automobile chinois en termes d’exportations, est en passe d’accentuer son internationalisation. Après une belle présence en Amérique du Sud, ponctuée par la construction d’une usine de près de 400 millions de dollars en Argentine, c’est en Europe que Chery a décidé de poser ses valises… industrielles. Plus précisément, c’est dans les environs de Barcelone, en Espagne donc, que le constructeur de la fameuse gamme de SUV Tiggo va s’implanter et produire ses véhicules.

En fait, il n’est pas question de construire une usine ex-nihilo ou greenfield comme on dit dans le jargon, mais plutôt de reprendre l’ancien complexe industriel de Nissan, situé dans la zone franche barcelonaise. Après la fermeture de ce site par le géant nippon (en 2021), Chery a décidé de le reprendre et de créer une coentreprise avec le groupe espagnol Ebro-EV Motors. «EV-Motors, entreprise automobile spécialisée dans le design, la fabrication et la commercialisation de véhicules et de production en Espagne, a conclu un accord avec le fabricant chinois, leader exportateur d’automobiles Chery pour la fabrication de véhicules grâce à une coentreprise, détenue majoritairement par Ebro», indique un communiqué conjoint des deux groupes.

En jeu, «la fabrication de milliers de véhicules», apprend-t-on de la même source. En fait, le groupe Chery s’est activé à mettre un pied en Europe afin de démarrer son activité de production durant l’année 2024 avec l’ambition de produire (en Espagne) 50.000 véhicules, selon les premières indiscrétions. Bien que rien n’a encore été décidé sur le plan «produits», c’est vraisemblablement des modèles de sa marque premium Omoda qui devraient inaugurer les lignes de montages espagnoles. Cela étant, le potentiel des SUV Tiggo (2, 4, 7, 8 et 9) est tel que rien n’exclut leur production sur le Vieux Continent. Bien au contraire. L’objectif de Chery est clair : intensifier sa stratégie d’internationalisation, alors que ses exportations mondiales ont atteint 937.148 véhicules sur l’ensemble de l’année 2023. Un volume qui lui permet de conserver son statut de premier exportateur automobile mondial chinois depuis 21 ans !

Parallèlement à cette approche, Chery qui est déjà partenaire du groupe automobile Jaguar Land Rover (JLR) à travers une joint venture signée en 2012, va aller plus loin dans ce partenariat en fournissant à JLR des plateformes dédiées aux véhicules électriques. Celles-ci (les plateformes de VE) constituent un point crucial et même le nerf de la guerre dans la conjoncture actuelle mondiale des véhicules électrifiés. Un volet que maîtrise Chery à travers le line-up de ses nombreuses marques (Chery, Omoda, Exlantix, Jaecoo et Exeed) et qui correspond à de couteux investissements en interne, mais à d’importantes économies d’échelles pour tout partenaire. Or, dans sa nouvelle feuille de route stratégique, JLR a prévu que Land Rover électrifiera sa gamme progressivement jusqu’en 2030, en passant par la technologie hybride rechargeable, alors que Jaguar est vouée à devenir une marque exclusivement électrique en 2025. Le partenariat (de JLR) avec Chery trouve alors tout son sens et prouve, s’il le fallait encore, la longueur d’avance de ce constructeur chinois en matière de véhicules électrifiées, ces propulsions alternatives qui assureront la mobilité d’un futur proche.

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