Alfa Romeo Junior Compact, beau et branché
La firme au biscione dévoile sa grande nouveauté de l’année : un SUV du segment B qui constitue son tout premier modèle 100% électrique. Baptisé initialement «Milano», puis renommé «Junior» ce petit frère du Tonale devrait immanquablement contribuer à l’essor commercial que connaît la marque Alfa depuis qu’elle a entamé le renouvellement et élargissement de sa gamme.
La gamme limitée d’Alfa Romeo ne devrait plus l’être d’ici les mois et années à venir. En effet et conformément au plan stratégique présenté en 2022 et prévoyant aussi bien le lancement d’un nouveau modèle chaque année, que la transition énergétique de la marque (vers une gamme zéro émission en 2027), Alfa Romeo a levé le voile sur le SUV, Junior. Il a d’abord été appelé «Milano», en hommage à la ville natale d’Alfa Romeo, avant d’être rebaptisé «Junior» après une contestation émise par le gouvernement italien. Opérant dans le segment B-SUV, l’Alfa Junior vient combler le vide laissé aussi bien par la citadine MiTo que par la compacte Giulietta. Surtout, le Junior (le, car c’est un SUV) est le tout premier véhicule 100% électrique de la firme au biscione.
Un style très… Alfa
S’étalant sur 4,17 mètres, ce nouveau modèle se positionne à mi-chemin entre la longueur de la MiTo (4,06 m) et celle d’une Giulietta (4,35 m). En revanche, question hauteur, le Junior les toise nettement, culminant à 1,53 m. Malgré sa compacité, ce SUV parvient à offrir un coffre d’une capacité supérieure, soit un volume de 400 litres. C’est même un coffre best-in-class si on le compare avec celui de la concurrence. Merci aux designers qui ont gratifié la partie arrière d’un coup de crayon très vertical donnant l’allure d’une malle tronquée et renvoyant immanquablement au style Zagato. La poupe est même la partie la plus originale d’un point de vue stylistique, avec son bandeau noir laqué qui, de chaque côté, abrite trois diodes et s’incurve vers le bas. Bien que l’on découvre une nouvelle signature lumineuse frontale sur 2 niveaux, le design de la partie avant est bel et bien celui d’une Alfa, avec la calandre très typée en V et piquant vers le bas du bouclier. À ce titre, il est intéressant de noter que deux motifs de calandre seront proposés aux clients : l’une dite «Progresso» et mettant en scène le motif en serpent (symbole de la maison Visconti), l’autre appelée «Leggenda» et reprenant le nom de la marque dans une police très rétro. Autre originalité esthétique, l’épais montant C qui affiche le serpent et intègre les poignées des portes arrière.
À bord, du grand raffinement
En authentique Alfa, le Junior a droit à un habitacle chic et raffiné. La présentation intérieure n’a rien à envier à celle d’un Stelvio ou d’un Tonale comme le montre le dessin de la planche de bord et ses compteurs placés sous une visière ondulée ou comme on dit chez chez Alfa, façon «cannocchiale» («jumelles» en italien). La console centrale reçoit une dalle numérique de 10,25’’ orientée vers le conducteur sous laquelle prennent des boutons qui permettent d’accéder rapidement aux réglages de la climatisation. Grâce à l’adoption d’une commande compacte pour la boite de vitesses, l’espace est dégagé entre les places avant qui peuvent, en option, prendre la forme de sièges baquets fournis par Sabelt. Question équipement, le Junior se veut conforme à l’étiquette haut de gamme revendiquée par Alfa puisqu’il pourra offrir (sur ses finitions hautes) des fonctionnalités chics comme les sièges avant massant, le hayon à ouverture motorisée, le stationnement semi-automatique, les phares Matrix LED, la conduite semi-autonome de niveau 2, le GPS connecté et même une interface multimédia intégrant Chat GPT.
Jusqu’à 590 km d’autonomie
Dans ses entrailles, le Junior n’est autre chose qu’un clone technique des Fiat 600e et Jeep Avenger, eux-mêmes cousins des Peugeot e-2008 et Opel Mokka-e qui reposent sur la même base roulante : la plateforme e-CMP. Il est question de motorisations 100% électriques de 156 ou 240 ch, mais aussi, d’une version thermique animée par un 1.2 l de 136 ch à hybridation légère (48V) et à traction avant ou à transmission intégrale Q4. En motorisation 100% électrique, le Junior est alimenté par une batterie de 54 kWh qui offre un bon rendement, promet le constructeur. Celui-ci annonce une autonomie de 410 km en cycle WLTP, qui devient supérieure à 590 km en cycle urbain (pour la version 156 ch). Bien entendu et à l’image d’autres concurrents, le véhicule sera livré avec une wallbox et pourra se recharger plus rapidement sur une borne rapide (100 kW), soit moins de 30 minutes pour monter la batterie de 10 à 80 %. En attendant sa disponibilité dans les showrooms européens prévue vers septembre 2024, le Junior ouvrira son carnet de commandes vers la fin avril. Le prix annoncé tourne autour de 31.000 euros, mais concerne la version de lancement dite Speciale et animée du moteur hybride. Il faudra espérer moins pour les finitions d’entrée de gamme qui viendront ultérieurement et contribueront inévitablement à la croissance des ventes d’Alfa Romeo. Un vœu pieux depuis un bon moment maintenant.