Toyota Land Cruiser Prado : Pour aller, presque partout !

Cinquième du nom, le Land Cruiser Prado a eu droit à des essais-presse internationaux dans nos contrées, opérés par Toyota Motors Europe. L’occasion pour quelques journalistes de prendre part à cette expédition au Moyen Atlas, terrain de jeu naturellement idéal pour ce tout-terrain capable d’aptitudes off-road exceptionnelles. Compte-rendu…

DNES à Ifrane,

Jalil Bennani

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Ifrane, appelée la Suisse du Maroc, mérite amplement son surnom du fait de son emplacement tout en hauteur et ses environs parsemés de reliefs aux cimes enneigés en fin d’année. C’est dans ce cadre idyllique que Toyota Motors Europe a convié une horde de journalistes de diverses nationalités pour tester son dernier-né, le Land Cruiser Prado. Parmi les médias, une demi-douzaine de journalistes et influenceurs Marocains, dont le rédacteur de ces lignes. Une invitation que nous ne pouvions refuser sous aucun prétexte, tant il est question de découvrir les prestations dynamiques de ce tout-terrain de légende. Pour cette cinquième génération, les concepteurs du Prado ont jugé bon de faire un retour aux sources et le faire renouer avec ses origines.

Cela se voit à travers le style carré du véhicule qui renvoi subtilement au modèle originel, le Toyota BJ, né en 1951. En gros, on retrouve une silhouette cubique et aux surfaces simples. Toyota parle de «functional beauty», traduisez : «beauté fonctionnelle». Autrement dit, le LC Prado n’est pas là pour plaire, mais plutôt pour servir et être pratique. Ainsi, la carrosserie a été conçue pour résister aux conditions les plus difficiles et ses différents éléments peuvent facilement être remplacés (partiellement) en cas de besoin. Pratique, le capot est creusé au milieu pour permettre au conducteur d’améliorer sa visibilité frontale en milieu off-road. Dans le reste du descriptif, on note la disparition, à l’arrière, de la porte battante au profit d’un hayon à ouverture motorisée. À noter enfin que deux types de projecteurs sont proposés : des phares rectangulaires à LED, puis d’autres, ronds et à inspiration vintage, mais uniquement proposés sur le premier niveau (finition Explorer).

Cette approche de design fonctionnel intervient aussi au niveau des dimensions. En effet et s’il gagne 10 cm en longueur par rapport à l’ancien, atteignant 4,95 m, le LC Prado affiche surtout des angles d’attaque et de sortie idéaux, soit respectivement 31° et 24°. Sa longueur totale lui permet surtout d’améliorer son espace de vie à bord. Outre un coffre de 700 litres de volumes (avec 5 places), il continue à accueillir 7 places, l’unique configuration proposée dans la gamme Maroc. À bord, la présentation est contemporaine, mais là encore, axée d’abord sur la praticité. Le combiné d’instrumentation (numérique) et l’écran central multimédia sont placés en hauteur pour une parfaite visibilité. La planche de bord horizontale et la position de conduite ont été étudiées pour offrir un meilleur champ de vision au conducteur. Caractéristique typique des LC Prado, la console centrale est généreuse abritant idéalement les commandes pour assurer une utilisation rapide et intuitive au conducteur. Un atout en terme d’ergonomie, d’autant plus que le véhicule a considérablement enrichi son équipement. À ce titre, il faut savoir qu’au Maroc, il est question de trois finitions dites : Explorer, Adventure et Ultimate.

Dès le 1er niveau, on trouve la clim’ auto bizone, le cockpit digital de 7,7’’, l’écran multimédia de 9’’, la caméra de recul avec radars avant et arrière, le démarrage par bouton, les phares à LED (ronds), les phares antibrouillards, les jantes alu’ de 18’’, des marchepieds latéraux et même des aides à la conduite et au franchissement dernier-cri. Citons notamment, le système CRAWL, le contrôle d’assistance en descente (DAC), le régulateur de vitesse adaptatif, l’assistant pleins-phares et même l’avertisseur de franchissement de ligne (LTA) ! Un arsenal qui s’étoffe sur la finition intermédiaire avec notamment, le freinage d’urgence automatique, la surveillance de l’angle mort ou encore, la détection des cyclistes et véhicules à l’ouverture des portes. S’y ajoutent aussi la sellerie en cuir, les sièges avant réglables électriquement, chauffants et ventilés, un écran central plus grand (12,3’’) et relié à une sono à 10 HP et à des caméras à 360°, le hayon de coffre à motorisé avec ouverture indépendante de la lunette, le chargeur sans fil pour smartphone et le toit ouvrant. Le Prado Ultimate met le paquet, offrant notamment une sono signée JBL à 14 HP, un accoudoir central réfrigéré, l’affichage tête-haute, les sièges arrière chauffants et ventilés, ainsi que des jantes de 20’’.

Toujours sur cette finition haute, le LC Prado s’équipe de deux systèmes clés pour briller en franchissement : le Multi-terrain Monitor (MTM) et le Multi-terrain Select (MTS). Le premier autorise la vision sous le véhicule, rendant comme transparent le capot ! Le second, permet de sélectionner la motricité selon la surface rencontrée et même de laisser le véhicule détecter lui-même le type de terrain rencontré. Ajoutez à cela, une suspension avant dotée d’un nouveau système indépendant à double triangulation avec débattement allongé, une garde au sol d’environ 21 cm, le blocage de différentiel arrière et central, ainsi que le CRAWL qui permet d’évoluer sur terrain accidenté sans intervention sur les pédales… et vous obtenez l’un des meilleurs 4×4 du monde. Nous en avons fait l’expérience dans les environs d’Ifrane, du côté d’Aguelmame Sidi Ali. Croisement de ponts, passage en gué profonds jusqu’à 70 cm, évolution sur rochers, franchissement de pentes raides et fortement incliné… le Prado peut aller partout, ou presque (d’où notre titraille). Sous le capot, le 2.8 l turbo diesel de 204 ch et 500 Nm s’est montré amplement suffisant, tout en faisant preuve d’un appétit modéré, avec 8,4 l/100 km. Une belle valeur pour un 4×4 de 2,3 tonnes sur la balance qui, pour aller à l’aventure, peut aussi compter sur grand réservoir (80 litres) et sa capacité de remorquage de 3.500 kg. Sur les 285 km de routes parcourus durant ces essais, nous avons pu apprécier le caractère polyvalent de ce voyageur-né qui, au vu de toutes ses qualités, justifie amplement ses tarifs.