Dacia Jogger : baptême de production tangérois
Plus de douze ans après sa mise en service, l’usine tangéroise de Renault Group sort de ses lignes de montage un énième modèle badgé Dacia : le Jogger. Plus qu’une nouveauté, il s’agit du tout premier véhicule hybride «made in Morocco» dont les premières unités produites ont eu droit à un cérémonial des plus officiels. Explications…
En ce jeudi 11 juillet, c’est un foultitude de personnalités qui ont fait le déplacement à Melloussa (région de Tanger), là où l’usine herculéenne de Renault Group produit des véhicules depuis 2012. Et pour cause, il est question de célébrer les toutes premières unités produites du Jogger, le nouveau crossover à 7 places de Dacia. Outre le gouverneur de la région, toujours bien accueilli par Mohamed Bachiri, Directeur Général de Renault Group Maroc, étaient aussi présents Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, Denis Le Vot, directeur général de la marque Dacia et Thierry Charvet, directeur Industrie et Qualité de Renault Group.
Prenant en premier la parole, Mohamed Bachiri est revenu sur le leadership commercial de Dacia, non sans rappeler aussi les bons indicateurs industriels réalisés par son groupe au terme de l’année 2023. Grâce aux ventes nationales de Dacia, le Maroc constitue le 10ème pays au monde en termes de ventes pour le groupe Renault, tandis que les véhicules produits à Tanger et à Somaca représentent 17% des ventes mondiales de Renault Group ! Puis d’ajouter qu’en 2023, l’écosystème Renault Group Maroc a enregistré un taux d’intégration locale de 65,5% (hors mécanique) et un chiffre d’affaires de sourcing local de 2,06 milliards d’euros, tandis qu’il a étendu le nombre de ses équipementiers de rang 1 à 87 fournisseurs.
C’est bien la preuve que «le Maroc est un pilier de la stratégie industrielle du Groupe», comme l’a indiqué Thierry Charvet. De son côté, Denis Le Vot a profité de son intervention pour, lui aussi, encenser le Maroc, déclarant : «l’usine de Tanger fait preuve d’efficacité sur le plan industriel et permettra de répondre à la demande tant à l’export que sur le marché national marocain». À son tour, Ryad Mezzour, s’est adressé aux dirigeants de Renault Group pour les remercier. «Le secteur automobile (NDLR : marocain) vous doit beaucoup, merci», a-t-il lâché, rappelant au passage le qualificatif qui vaut désormais au Maroc de «Dacia Land».
Au terme des différentes interventions et d’une brève séance de questions/réponses, l’assistance a eu droit à une visite d’une partie de l’usine et notamment de la ligne 2 qui assemble le Jogger. Un modèle pour lequel Renault Group a consenti des investissements, tout en procédant à des formations, notamment pour la version hybride. On apprend ainsi qu’une trentaine de robots ont été introduits, tandis qu’environ 2.500 employés ont été formés, dont près de 700 habilités pour la production électrifiée.
Objectif : produire jusqu’à 120.000 Jogger par an pour les marchés européens et marocain. Ce modèle dont le ticket d’entrée a été annoncé en avant-première ce jour-là, avec un tarif de base de 190.900 DH, débutera sa carrière commerciale effective durant le dernier quadrimestre de cette année. Plus précisément, il sera disponible dès le 20 septembre dans les showrooms marocains de Dacia, mais dans un premier temps, uniquement en motorisation diesel (1.5 dCi de 100 ch). La version hybride (Hybrid 140), elle, se fera attendre jusqu’en décembre et d’ici-là, le carnet des précommandes est ouvert depuis le 12 juillet.